12 Jan Sept pistes pour vivre cette nouvelle année avec le Christ
Ce dimanche nous célébrons le baptême du Seigneur qui marque le début de sa vie publique. L’Esprit-Saint descend sur lui et la voix du Père nous le désigne comme Fils bien-aimé. Jean-Baptiste désigne le Christ à ses disciples, comme celui qu’il faut désormais suivre. Et de fait, l’année liturgique, dimanche après dimanche, nous proposera de nous laisser conduire par lui tout au long de cette nouvelle année 2021.
Comment vivre cette nouvelle année avec le Christ ? Je vous livre sept pistes tirées de mon expérience personnelle. Elles ne prétendent pas être exhaustives, mais elles m’aident quotidiennement.
1. Laisser notre année être rythmée par la Parole de Dieu, dimanche après dimanche, jour après jour, prendre cette habitude d’une parole qui chaque jour donne une « coloration » aux événements de la vie quotidienne. Les revues (Magnificat, Prions en Eglise …) ou même les applications sur notre smartphone (aelf, liturgie) sont d’une grande aide pour cela.
2. Essayer, dans la mesure du possible, de ne pas cloisonner dans notre vie les moments « pour Dieu » et les moments « pour nous » ; comme si prier Dieu était seulement un devoir à rendre et n’était pas une ressource vivifiante pour l’ensemble de nos rencontres quotidiennes. Pour nous y aider, le meilleur moyen est de prendre l’habitude de faire des toutes petites prières adressées à Dieu dans la journée : de simples remerciements ou lui confier l’étape suivante de notre journée.
3. Vivre chaque instant en profitant du temps présent. Beaucoup d’entre nous (et j’en fais partie) avons un tempérament anticipateur : c’est pratique pour l’organisation de la vie de tous les jours mais ça a deux grands inconvénients : c’est une source de stress parce qu’en vivant une chose nous sommes déjà dans l’organisation de la suivante. Puis surtout nous ne profitons pas bien de ce que nous pouvons vivre dans l’instant présent. Si les techniques de méditation insistent aujourd’hui sur les bienfaits de la « pleine conscience » et invitent, par le souffle et l’utilisation de nos cinq sens, à prendre le temps de nous arrêter, simplement pour prendre conscience que nous sommes en train d’exister, c’est parce que c’est un besoin vital. Notre vie a besoin d’être vécue avec intensité et non pas comme une fuite en avant. C’est non seulement reposant, mais c’est ressourçant.
4. Replacer chaque moment vécu dans le cadre de notre vocation profonde « d’enfant bien-aimé de Dieu ». Bien profiter de chaque moment comme un moment de plénitude où nous n’avons rien de mieux à faire que d’être là. Au travail, en train de préparer le repas à la maison, en train de faire travailler les enfants, de jouer avec les petits-enfants, de bricoler dans la maison de famille, d’accomplir notre service bénévole dans la paroisse, de se détendre en regardant une série à la télévision… ne rien faire pas défaut, mais par choix et y être pleinement.
5. Dans notre quête d’information, ne pas chercher de nouveaux points de vue, mais des points de ressourcement. Une multitude de points de vue sur l’actualité, la société, ou la vie de nos réseaux sociaux s’imposent à nous en permanence, dès que nous consultons nos téléphones, que nous allumons la radio ou la télévision… Ça peut être utile si on travaille un sujet précis mais, globalement, cette multitude de points de vue encombre notre esprit et nous empêche de penser à ce qui est le plus important dans notre vie. Ce dont nous avons besoin ce sont des points de ressourcement : des points qui nous aident à réfléchir, à construire notre propre pensée, à nous situer par rapport aux événements et aux personnes.
6. En toute chose, privilégier la contemplation et l’action de grâce plutôt que la banalité du quotidien. « Voici que je fais toutes choses nouvelles » dit la voix du trône dans l’apocalypse (21,5) ; l’esprit de contemplation, d’émerveillement, y compris des petites choses du quotidien, nous permet d’accueillir la nouveauté là où d’autres voient la répétition et la banalité.
7. Dans la relecture de notre vie, privilégier la grâce par rapport au péché. Dans notre parcours avec Dieu ou dans notre parcours familial, ce que nous construisons est toujours premier par rapport à ce qui entrave la relation. Certains se désolent au confessionnal de faire toujours les mêmes péchés, au point de ne plus voir la joie de la vie de grâce qui continue et se développe malgré ces péchés. Mais le pardon est justement là pour que ce beau parcours de grâce puisse toujours rester premier.
Père Henri de la Hougue