03 Fév Le 2 février, fête de la chandeleur et journée de la vie consacrée
Le 2 février nous célébrerons la fête de présentation de Jésus au temple. Cette fête s’appelle aussi la « chandeleur », la fête des chandelles (des cierges), en l’honneur de l’enfant Jésus reconnu par le vieillard Syméon comme celui qui apporte la lumière aux nations, c’est-à-dire comme celui qui vient apporter une réponse aux grandes aspirations humaines et religieuses de l’humanité.
Si le contexte de notre vie parisienne au XXIème siècle est fort différent de celui d’une famille juive de Palestine au Ier siècle, ces grandes aspirations restent les mêmes : il s’agit d’abord de trouver un sens à nos vies qui sont confrontées à la question du mal sous toutes ses formes : la mort, la souffrance (physique, psychologique et spirituelle), les injustices subies, les détresses et angoisses diverses. Il s’agit ensuite d’apporter une réponse à cette question du mal pour que l’on puisse aborder l’avenir sereinement. Enfin, il s’agit de vivre ensemble en paix et en harmonie dans notre monde.
Dans quelle mesure le Christ peut-il apporter des réponses à ces questions ? La foi en Jésus-Christ ne résout pas tout magiquement et ne nous préserve pas des épreuves de ce monde. Elle n’est pas non plus un refuge pour éviter de regarder la réalité en face ou pour fuir nos responsabilités familiales ou sociétales.
Elle vient plutôt nous éclairer sur le sens de ce que nous vivons : même si notre vie reste marquée par des souffrances, des détresses et des injustices, elle est déjà une participation partielle à la vie de Dieu et s’accomplira dans une participation plénière à la fin des temps. La souffrance n’est pas absente, mais elle est vaincue puisque nous savons qu’elle n’aura pas le dernier mot. Et pour pouvoir la supporter au mieux, le Christ est bien là, vivant auprès de nous et nous y aide, en attendant la libération définitive.
Le Christ est aussi celui qui nous guide sur le chemin pour nous aider à orienter les grands et les petits choix de nos vies pour que nous vivions davantage avec et pour les autres. Il donne à nos rencontres du relief et de la densité qui permet de les recevoir dès à présent comme un moment de grâce.
Ces convictions nous habitent puisque nous sommes chrétiens pratiquants, mais nous avons souvent besoin d’y être encouragés par le témoignage de certains qui vivent auprès de nous.
C’est le sens de la « journée de la vie consacrée » célébrée en cette fête de la chandeleur. Nous sommes invités à prier spécialement pour ceux et celles qui consacrent toute leur vie à Dieu dans la vie religieuse, mais aussi à recevoir leur témoignage comme un encouragement pour notre propre vie.
Dans notre paroisse, tout le monde a sans doute repéré les religieuses Amantes de la Croix qui aident à l’accueil, à la sacristie, au chapelet et au catéchisme. Mais il y a aussi des personnes qui ont choisi de consacrer leur vie au Seigneur dans le célibat, de manière discrète et dont une partie de l’engagement est vécu au sein de notre paroisse. Aussi ai-je demandé aux sœurs Amantes de la Croix et à Marie de nous donner un témoignage de leur vie consacrée.
Bonne fête à toutes les personnes qui ont consacré leur vie à Dieu dans le célibat et merci pour leur témoignage de vie donnée.
Père Henri de la Hougue