22 Juin Les tempêtes dans nos vies
Il arrive que nous traversions de véritables tempêtes dans notre vie :
- Comme Job qui avait tout pour être heureux, qui était proche de Dieu, que la richesse avait rendu attentif aux pauvres, connu pour son rayonnement social… et qui en peu de temps cumule les épreuves : épreuves de santé, perte d’une partie de sa famille, perte de sa fortune et même perte progressive de ses amis.
- Comme les disciples dans l’évangile qui pensaient faire une traversée tranquille, pleins d’assurance dans leur foi après une très belle instruction sur le Royaume de Dieu et l’intérêt des foules pour le message de Jésus… et qui doivent affronter la tempête au point que la barque se remplit d’eau… et le Christ qui ne fait rien, qui dort : que fait-il ? à quoi servent les beaux discours sur le Royaume si les démons se déchaînent sans que le Christ puisse faire quelque chose ? (à l’époque de Jésus dans la représentation du monde qu’avaient les juifs, les forces du mal étaient sous la terre et au fond des mers et les tempêtes étaient considérées comme un déchaînement de forces du mal.)
Ces tempêtes dont parle la Bible sont celles de nos vies :
A titre personnel
- La catastrophe d’un deuil inattendu : un jeune papa, une jeune maman, un enfant
- Une dépression sévère ou un burn-out dont on n’arrive pas à se remettre
- Une maladie qui s’installe, une crise économique, comme celle du Liban, qui appauvrit d’un seul coup toute une population, une situation économique qui s’aggrave, un endettement qui s’accroît, des entreprises qui font faillite
- Une trahison, une rupture dans les relations amicales, un divorce
- Des crises spirituelles : sentiment d’abandon de Dieu, sècheresse dans la prière, perte du goût de Dieu
Au sein de notre église
Puis cette barque avec le Christ et les apôtres c’est aussi l’Église avec ses tempêtes qui l’empêchent d’avancer vers son but qui est justement l’annonce du Royaume de Dieu :
- Scandales de mœurs, pédophilie, abus d’autorité, cléricalisme
- Divisons au sein de l’Église et parfois même dans les communautés paroissiales
- Croissance de l’indifférence religieuse, difficulté de transmettre la foi aux enfants et aux petits enfants, chute des vocations…
Quelques repères donnés par les textes du jour pour comprendre les épreuves
Chers amis, pas besoin de chercher des épreuves dans la vie, elles sont là et nous touchent d’une manière ou d’une autre. Mais quels conseils nous apportent les textes du jour pour tenir bon dans l’épreuve ?
- Dieu peut sembler absent, Jésus peut sembler dormir, mais en réalité il est bien là et il traverse la tempête à nos côtés
- Il n’est pas à l’origine de la tempête : ce n’est pas lui qui nous met à l’épreuve. La tempête surgit parfois quand on ne s’y attend pas. Son origine est mystérieuse : comme dans la Bible, nous pensons qu’elle provint des forces du mal sous ses différentes formes : le mal qui s’abat sur nous et celui qui est provoqué par les hommes.
- Mais c’est Dieu qui peut y mettre fin. Il est ultimement vainqueur de ces forces du mal. En maîtrisant les flots et les vents, le Christ nous dévoile qu’il est plus fort que les esprits et des forces du mal. En ressuscitant il nous dévoile qu’il est plus fort que la mort et qu’après l’épreuve c’est la vie auprès de Dieu qui nous attend.
- Cependant le Christ ne règle pas tout à notre place. Nous ne sommes pas des marionnettes et si nous avons l’impression que le Christ dort, qu’il ne veille pas sur nous, c’est aussi parce que Dieu a fait le choix de nous laisser une vraie liberté, même si elle nous fait courir un certain danger. Comme un enfant qui apprend à marcher, nous ne pourrons jamais apprendre à marcher vers le Royaume de Dieu, si nous n’affrontons jamais les dangers et si nous ne chutons jamais.
- Nous traversons d’autant mieux les tempêtes que nous ne les traversons pas seuls : la barque c’est l’église où les uns et les autres s’épaulent pour puiser en Jésus les forces pour tenir.
- Une tempête c’est aussi l’occasion de « passer sur l’autre rive » : la traversée de l’épreuve a ouvert des horizons nouveaux :
- Job n’est plus le même après l’épreuve : avant il pensait que sa fortune et son bonheur était une rétribution normale de sa justice et de sa gentille. Après il a compris que cette fortune et ce bonheur était un pur don gratuit de Dieu.
- Les disciples avant la tempête avaient trouvé un maître intellectuel, après la traversée ils ont compris qu’il était le sauveur.
Alors que faire au cœur de la tempête ?
- La prière : c’est un chemin pour garder la foi et l’espérance. Parfois cette prière peut être un cri : on a le droit de dire à Dieu qu’on ne comprend rien, on a le droit de pleurer et Dieu comprend même nos doutes. Crions, pleurons, mais n’abandonnons pas la prière…
- Garder confiance : très souvent on a l’impression au cœur de l’épreuve que Dieu est absent… et après l’épreuve on s’aperçoit combien il nous a porté et on se dit : si le Seigneur n’avait pas été là, je n’aurai jamais tenu le coup.
- S’épauler mutuellement : aider ceux qui traversent la tempête et demander de l’aide quand on en traverse une…
- Au cœur de la tempête, élargir notre horizon pour apercevoir la rive. L’épreuve nous renferme sur nous au lieu de nous ouvrir vers tous ceux qui sont dans l’épreuve…
Remercions le Seigneur pour les épreuves que nous avons su traverser grâce à lui et qui nous ont fait grandir. Demandons au Seigneur cette grâce de tenir bon quand la tempête arrive. Soyons attentifs à soutenir ceux qui traversent une épreuve et prions pour eux.