29 Oct La Toussaint : en route vers la vie éternelle !
La fête de la Toussaint est une des très grandes solennités de l’année liturgique avec Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption. Pourtant elle est souvent un peu le « parent pauvre » de ces solennités. Est-ce parce que les saints les plus vénérés ont déjà leur place ailleurs dans le calendrier liturgique ? Est-ce parce que c’est la fête de tous les saints inconnus, qui, de ce fait, ne nous parlent pas ? Est-ce parce que la sainteté n’est plus un thème qui fédère les chrétiens aujourd’hui ? Est-ce parce qu’on ne sait pas vraiment ce qu’est la sainteté ?
Benoît XVI, dans une homélie de 2006 sur la Toussaint en donne une définition dynamique. Être saint, c’est « vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille […]. Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’accomplir des actions et des œuvres extraordinaires ni de posséder des charismes exceptionnels […], il est nécessaire avant tout d’écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés ».
A partir de cette définition de la sainteté, nous pouvons vivre cette fête de la Toussaint de différentes manières :
– La Toussaint est une manière d’honorer la foule de tous ceux qui ont cherché à mener cette vie avec le Christ et qui partagent dès à présent le bonheur et la sainteté de Dieu. Ils sont pour nous à la fois des modèles et des intercesseurs. Nous pouvons en faire nos compagnons de route en développant avec eux une amitié spirituelle, alimentée par leur vie et leurs écrits, surtout quand cela rejoint nos propres expériences de vie. L’amitié spirituelle se vit dans les deux sens : nous savons qu’ils sont désormais auprès de Dieu et qu’ils intercèdent pour nous. Ici-bas, sur terre, nous sommes parfois fiers d’avoir des « relations bien placées » qui peuvent nous aider dans notre carrière ou pour développer un projet… Combien plus devrions-nous être fiers d’avoir des relations bien placées pour notre projet de vie avec Dieu.
– La Toussaint est un rappel de notre vocation fondamentale : nous vivons notre vie, nous tissons des liens, nous fondons une famille, pas seulement dans la perspective de survivre sur cette terre ou de transmettre la vie dans les meilleures conditions possibles, mais pour participer à la construction du Royaume de Dieu et en vue de partage un jour la vie même de Dieu, « d’être saint, comme lui-même est saint ».
– La Toussaint est une invitation à vivre nous-mêmes de cette dynamique spirituelle durant notre vie terrestre et donc un encouragement à vivre dès à présent de la sainteté. La sainteté est un thème un peu désuet qui ne fait pas nécessairement rêver les jeunes, ni-même les adultes. Pourtant elle rejoint les aspirations fondamentales de beaucoup de d’entre nous : aspiration au bonheur, à une vie moins dépendante de la société de consommation, à une vie utile pour la société, à une vie plus équitable, plus écologique, à une vie plus attentive à la préservation des ressources pour les générations à venir. Le Seigneur peut vraiment être notre allié dans ces domaines.
– La Toussaint est une action de grâce pour la “sainteté de l’Église”, non pas au sens où celle-ci n’aurait pas de péché, mais au sens du lien indéfectible que le Christ a choisi d’avoir avec elle, malgré ses péchés. Comme le rappelle le concile Vatican II, l’Église est à la fois sainte et appelée à se purifier (Lumen Gentium 8). Après le rapport de la CIASE, certains chrétiens ont exprimé dans les médias leur difficulté à professer dans le credo “une église sainte, catholique et apostolique”, ce qui serait légitime si on considérait la sainteté comme un état de perfection auquel on serait parvenu. Mais il s’agit plutôt d’un acte de foi en la miséricorde du Christ : nous proclamons avec reconnaissance que, malgré nos fautes, nos trahisons et nos péchés, le Christ a fait le choix de ne jamais nous laisser tomber et de ne pas nous retirer la grâce de sa sainteté, c’est-à-dire de sa présence vivifiante et salvatrice.
– La Toussaint est enfin une fête de l’espérance pour nos défunts. Le lendemain de la Toussaint, l’Église commémore tous les défunts. Les deux célébrations ne sont pas sans liens. Le premier jour nous célébrons tous ceux dont nous avons l’assurance qu’ils sont déjà auprès de Dieu, partageant sa sainteté, c’est-à-dire le bonheur de participer à sa vie divine. Le lendemain, nous prions avec confiance pour tous nos défunts, appelés à cette sainteté, mais sans doute encore en chemin de purification pour accueillir la sainteté de Dieu. Nous accompagnons ces défunts dans ce cheminement et nous croyons qu’eux-mêmes, déjà, nous accompagnent dans notre cheminement de « débutant », encore liés à ces réalités terrestres qui nous détournent parfois de l’essentiel.
Henri de La Hougue
Benoît XVI, dans une homélie de 2006 sur la Toussaint en donne une définition dynamique. Être saint, c’est « vivre dans la proximité de Dieu, vivre dans sa famille […]. Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’accomplir des actions et des œuvres extraordinaires ni de posséder des charismes exceptionnels […], il est nécessaire avant tout d’écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés ».
A partir de cette définition de la sainteté, nous pouvons vivre cette fête de la Toussaint de différentes manières :
– La Toussaint est une manière d’honorer la foule de tous ceux qui ont cherché à mener cette vie avec le Christ et qui partagent dès à présent le bonheur et la sainteté de Dieu. Ils sont pour nous à la fois des modèles et des intercesseurs. Nous pouvons en faire nos compagnons de route en développant avec eux une amitié spirituelle, alimentée par leur vie et leurs écrits, surtout quand cela rejoint nos propres expériences de vie. L’amitié spirituelle se vit dans les deux sens : nous savons qu’ils sont désormais auprès de Dieu et qu’ils intercèdent pour nous. Ici-bas, sur terre, nous sommes parfois fiers d’avoir des « relations bien placées » qui peuvent nous aider dans notre carrière ou pour développer un projet… Combien plus devrions-nous être fiers d’avoir des relations bien placées pour notre projet de vie avec Dieu.
– La Toussaint est un rappel de notre vocation fondamentale : nous vivons notre vie, nous tissons des liens, nous fondons une famille, pas seulement dans la perspective de survivre sur cette terre ou de transmettre la vie dans les meilleures conditions possibles, mais pour participer à la construction du Royaume de Dieu et en vue de partage un jour la vie même de Dieu, « d’être saint, comme lui-même est saint ».
– La Toussaint est une invitation à vivre nous-mêmes de cette dynamique spirituelle durant notre vie terrestre et donc un encouragement à vivre dès à présent de la sainteté. La sainteté est un thème un peu désuet qui ne fait pas nécessairement rêver les jeunes, ni-même les adultes. Pourtant elle rejoint les aspirations fondamentales de beaucoup de d’entre nous : aspiration au bonheur, à une vie moins dépendante de la société de consommation, à une vie utile pour la société, à une vie plus équitable, plus écologique, à une vie plus attentive à la préservation des ressources pour les générations à venir. Le Seigneur peut vraiment être notre allié dans ces domaines.
– La Toussaint est une action de grâce pour la “sainteté de l’Église”, non pas au sens où celle-ci n’aurait pas de péché, mais au sens du lien indéfectible que le Christ a choisi d’avoir avec elle, malgré ses péchés. Comme le rappelle le concile Vatican II, l’Église est à la fois sainte et appelée à se purifier (Lumen Gentium 8). Après le rapport de la CIASE, certains chrétiens ont exprimé dans les médias leur difficulté à professer dans le credo “une église sainte, catholique et apostolique”, ce qui serait légitime si on considérait la sainteté comme un état de perfection auquel on serait parvenu. Mais il s’agit plutôt d’un acte de foi en la miséricorde du Christ : nous proclamons avec reconnaissance que, malgré nos fautes, nos trahisons et nos péchés, le Christ a fait le choix de ne jamais nous laisser tomber et de ne pas nous retirer la grâce de sa sainteté, c’est-à-dire de sa présence vivifiante et salvatrice.
– La Toussaint est enfin une fête de l’espérance pour nos défunts. Le lendemain de la Toussaint, l’Église commémore tous les défunts. Les deux célébrations ne sont pas sans liens. Le premier jour nous célébrons tous ceux dont nous avons l’assurance qu’ils sont déjà auprès de Dieu, partageant sa sainteté, c’est-à-dire le bonheur de participer à sa vie divine. Le lendemain, nous prions avec confiance pour tous nos défunts, appelés à cette sainteté, mais sans doute encore en chemin de purification pour accueillir la sainteté de Dieu. Nous accompagnons ces défunts dans ce cheminement et nous croyons qu’eux-mêmes, déjà, nous accompagnent dans notre cheminement de « débutant », encore liés à ces réalités terrestres qui nous détournent parfois de l’essentiel.
Henri de La Hougue