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Noël, une fête populaire

Noël, une fête populaire

Les célébrations de Noël attirent toujours beaucoup de monde, y compris des personnes qui ne se rendent pas souvent à l’église, qui ne connaissent plus très bien les prières et les répons liturgiques, mais qui s’y retrouvent avec joie, tellement cette tradition est importante pour bien vivre ce moment privilégié de la vie familiale.

Je m’émerveille de constater la persistance de cette fête populaire dans une société où la culture chrétienne est de plus en plus effacée. Car si l’on regarde de près, pour ceux qui n’ont plus l’habitude de pratiquer et ne sont pas nourris au quotidien par cette force de la présence du Christ, c’est déjà important de réaliser que ces fêtes familiales de fin d’année perdraient quelque chose d’essentiel, si elles ne comportaient pas cette dimension religieuse traditionnelle, “sacrée”. Alors que l’on a préparé depuis des jours ce moment de la fête pour qu’il soit le plus parfait possible, la messe de Noël nous offre une halte spirituelle, un temps gratuit, un espace où l’on peut simplement relier les retrouvailles familiales à la réalité transcendante que l’on ne sait pas toujours bien nommer : la présence de Dieu dans nos vies.

En observant depuis un mois les familles qui se rendent devant la crèche, les mamans qui expliquent à leurs enfants le rôle de chaque personnage de la crèche, les grands-parents qui prennent en photo la crèche pour l’envoyer à leurs enfants ou leurs petits-enfants, je vois combien ces liens, parfois ténus, avec leurs racines chrétiennes, restent importants dans la vie de beaucoup de familles. Et même si certains ne se rendent à l’église que 1 ou 2 fois par an, c’est pour beaucoup l’occasion d’entretenir cette relation fragile, un peu comme la carte de vœux que l’on s’échange chaque année pour garder un lien avec les amis que l’on n’a pas revus depuis longtemps.

Au fond, les chants populaires de Noël et le signe de l’enfant à la crèche viennent, dans un langage simple, interroger chacun sur son rapport à la foi chrétienne : “Qui est vraiment ce petit enfant Jésus devant lequel je me recueille quelques instants en silence ? Dieu est-il vraiment présent dans ce petit enfant ? Que représentent Marie et Joseph pour moi ? Pourquoi la naissance de Jésus, il y a 2000 ans, m’apporte-t-elle de la joie et de l’espérance en cette fin d’année ?

Ils donnent aussi à beaucoup de grands-parents l’opportunité de pouvoir parler de la foi devant leurs petits-enfants auxquels les parents n’ont pas transmis grand-chose.

L’histoire des nombreux catéchumènes adultes qui se présentent depuis 2 ou 3 ans dans les paroisses de France montre combien ces petits contacts populaires avec la foi chrétienne peuvent déclencher chez les jeunes, en quête de sens et en recherche de racines, de véritables cheminements spirituels.

Chez de nombreux jeunes couples que nous préparons au mariage, et qui n’ont pas l’habitude de pratiquer, ces moments sont très importants pour maintenir le lien avec l’Église, pour faire le lien entre l’Église et la famille qu’ils veulent fonder. Pour d’autres, la présence à la messe de Noël permet simplement de faire un petit pas vers Dieu et de maintenir le lien avec la foi chrétienne quand la vie de l’Église n’intéresse plus beaucoup.

Le témoignage de ces grandes assemblées est donc, pour nous tous, un beau témoignage : la foi chrétienne marque encore la culture de notre pays, même s’il faut le plus souvent des événements extraordinaires comme la réouverture de Notre-Dame, ou bien des grandes fêtes populaires comme Noël pour le percevoir. 

C’est aussi l’occasion pour les catholiques pratiquants de réaliser combien le message de la Bonne Nouvelle est important à transmettre : la venue du Christ dans notre monde a du sens, non seulement pour les grands événements de la vie, mais aussi pour les petits événements de la vie de tous les jours. C’est pour être avec nous tout au long de nos jours, que Dieu est venu partager notre humanité.

Henri de La Hougue