29 Nov Entrer dans l’Avent
L’année dernière, à la même époque, nous étions en plein confinement. Le gouvernement venait de restreindre le nombre de participants aux messes à 30 personnes, quelle que soit la taille l’église. Les commerces non essentiels étaient fermés et les relations avec la famille, les amis ou les collègues étaient limitées aux visio-conférences. C’est dans ce contexte assez morose que commençait le temps de l’Avent. Cette année, alors que le virus est toujours présent, nous pouvons, par contraste, mesurer la chance que nous avons de pouvoir entrer pleinement dans cette nouvelle année liturgique et nous réjouir de ce moment très particulier qui nous est offert pour nous préparer à fêter la nativité du Seigneur. Que sommes-nous invités à vivre spirituellement pendant ce temps ? La liturgie dominicale nous propose de vivre une sorte de retraite spirituelle en 4 étapes : Tout commence par une invitation au discernement : dans ce monde qui passe très rapidement, marqué par les crises politiques, écologiques et les conflits, prenons le temps de nous arrêter et de relever la tête pour faire le point : quelle place laissons-nous au Seigneur dans cette vie pour ne pas nous laisser simplement emporter dans le tourbillon de ce monde ? (1 er dimanche). Ensuite nous serons invités à aller au désert ; avec Jean-Baptiste pour nous mettre de manière plus précise à l’écoute du Seigneur qui nous invite à approfondir notre relation avec lui (2 ème dimanche). C’est l’occasion de regarder avec objectivité le temps que nous consacrons à la prière, seul ou en famille, de voir si notre foi a une incidence dans notre manière de gérer notre vie professionnelle et amicale, dans nos engagements. Cette relation plus intime avec le Seigneur nous invitera à vivre une petite conversion : nous pourrons alors poser avec les disciples de Jean-Baptiste cette question, que devons-nous faire ? La réponse sera différente pour chacun (3 ème dimanche). Ce sont souvent ces petites conversions qui réorientent de façon importante notre manière de vivre. Pour nous aider à ouvrir davantage notre cœur à l’accueil de Dieu dans notre vie, et surtout à découvrir la fécondité de cet accueil, nous entendrons, le 4 ème dimanche, le récit de la visitation de Marie à sa cousine Elisabeth. Cette rencontre de deux femmes qui ont accueilli chacune la grâce du Seigneur nous révèlera combien notre “oui” à Dieu pourra être fécond, non seulement pour nous, mais aussi pour les autres. Le plus dur, dans les retraites spirituelles, ce n’est pas de les vivre (une fois qu’on y est, on est plutôt content), mais d’y entrer : décider de s’y engager alors que nous sommes pris par mille choses. La paroisse va nous soutenir grâce à ses propositions de l’Avent : laissons-nous guider…
Nous avons marqué, samedi soir, 27 novembre, l’entrée dans l’Avent, par une fête du “nouvel An liturgique”, où se sont mêlés prières, musique, danses, jeux et rencontres amicales. Comme l’an dernier, nous comptons sur votre présence chaque mercredi et chaque vendredi de l’Avent, à 7h du matin, pour participer à la messe “Rorate” (du nom de l’hymne grégorienne du temps de l’Avent ; Rorate caeli de super; Cieux, répandez d’en-haut) célébrée, au maître-autel, avant l’aube, à la seule lueur des cierges. Cette messe avait profondément marqué l’an dernier tous les participants qui y étaient venus de plus en plus nombreux. L’effort ponctuel de se lever plus tôt et de s’organiser avait largement été récompensé par l’intensité de ce moment communautaire.
La publication du nouveau missel nous donnera aussi l’occasion d’approfondir notre compréhension de la liturgie eucharistique. Ce sera l’occasion de réfléchir, à nouveau frais, aux formules liturgiques que nous utilisons à chaque célébration et plus largement à la place de la liturgie dans notre foi. Les petites conférences qui seront données avant les messes de 11h et 18h les dimanches 5, 12 et 19 décembre nous y aideront.
Il y aura aussi, comme chaque année, une fête du pardon, le vendredi 17 décembre, durant l’après-midi et la soirée. Nous pourrons y recevoir le pardon du Seigneur pour ouvrir nos cœurs à la miséricorde de Dieu et ressentir les bienfaits de cette communion renforcée avec le Seigneur.
Henri de La Hougue