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Les étudiants de Saint-Sulpice à Rouen et Saint-Wandrille

Les étudiants de Saint-Sulpice à Rouen et Saint-Wandrille

           Le 29 février, quinze étudiants et jeunes pros de Saint-Sulpice, menés par le P. Raphaël, sont partis pour un week-end fraternel à Rouen sur les traces de sainte Jeanne d’Arc et de saint Wandrille. Les Laudes, priées dans les voitures, inaugurent réellement le début de ce week-end. Le groupe se scinde en équipes pour découvrir la “Ville aux Cents Clochers” dans un jeu de piste mélangeant histoire, camaraderie et orientation. La prestigieuse cathédrale Notre-Dame visitée, le groupe se réunit et chemine vers la récente église Sainte-Jeanne-d’Arc, construite à l’endroit même où la Pucelle a été brûlée le 30 mai 1431. Les étudiants, accueillis par le curé du lieu, l’abbé Geoffroy de la Tousche, déposent toutes leurs intentions ainsi que celles des paroissiens de Saint-Sulpice aux pieds de la Sainte. Rassasiés spirituellement et physiquement, toute cette jeunesse se laisse tomber sur les bancs de l’église Saint-Vivien, revivant deux heures durant le procès de la sainte de Domrémy, mise en scène par une petite troupe rouennaise. 

Logés gracieusement par le proviseur dans les locaux du lycée d’Elbeuf, en banlieue de Rouen, et après un bon dîner fraternel arrosé de cidre normand, les étudiants écoutent un témoignage de leur hôte. M. Jaffré, ancien officier de gendarmerie, ayant troqué l’uniforme pour la cravate de principal, raconte avec simplicité sa volonté quotidienne de servir d’abord ses concitoyens puis une jeunesse parfois bien frêle. Un parcours de vie édifiant à méditer ! 


En route vers Saint-Wandrille
Bagages bouclés, petit-déjeuner avalé, matelas rangés, les voitures filent à vive allure en direction d’une abbaye bien connue pour sa boisson houblonnée. “Le 1er mars 649, saint Wandrille érige sur ces terres sept églises et fonde une communauté suivant la règle bénédictine”, commence un vieux moine en bure noire qui connaît chaque pierre de son abbaye. Le groupe se faufile entre les ruines, lève les yeux, admire les dentelles de pierre, relève les nuances dans le cloître entre gothique classique et gothique flamboyant. La visite se termine dans l’église abbatiale où l’on unira nos voix à celles des moines pour chanter Sexte dans un grégorien plus ou moins hésitant… L’après-midi est consacrée à un enseignement sur le thème du “Bien commun” par le père. Définie par la doctrine sociale de l’Église et évoquée en groupes le matin, cette notion un peu complexe s’éclaire, “réaliser le bien de tous comme s’il s’agissait de son propre bien” n’est-ce pas une bonne conclusion à ramener à Paris ? L’engagement du chrétien en politique, de tout instant, doit prendre vie dans une profonde volonté de participer à la réalisation de la vocation de tous. C’est donc le cœur joyeux et la tête pleine que les pèlerins d’un week-end sont rentrés à temps pour la Messe du dimanche soir à Saint Sulpice.